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A toute vapeur dans l’arrière Pays niçois !

Du haut pays niçois jusqu’aux Alpes-de-Haute-Provence, le train des Pignes à vapeur, séduit les voyageurs tout au long du parcours entre Puget-Théniers et Annot comme au temps jadis. Découverte…

Il y a plus de 40 ans, des passionnés ont remis en état de marche un train à vapeur afin de sillonner le haut pays niçois jusqu’aux Alpes-de-Haute-Provence à la belle saison. Le train des Pignes à vapeur nous invite à un voyage entre Puget-Théniers et Annot comme au temps jadis. Les bénévoles du train partagent leur amour des vieilles mécaniques et des wagons à l’ancienne avec leurs passagers.

Redonner vie au train…

Ils sont bénévoles actifs du Groupe d’Étude pour les Chemins de fer de Provence (GECP) fort de 400 membres. Son nom ne dit pas la motivation principale de l’association créée en 1975 : redonner vie au train à vapeur inauguré en 1892 et abandonné en 1951 sur la ligne Nice-Digne-les-Bains. Grâce à eux, en 1980, une locomotive crachait à nouveau son haleine grise entre Puget-Théniers et Annot. Pourquoi ce nom ? Dans les années 1930, avant l’arrivée des autorails, le train à vapeur avançait lentement. Une galéjade disait que les passagers avaient le temps de descendre du train et de ramasser des pignes. Certains pensent aussi que l’on aurait chauffé la locomotive avec des pignes pendant la guerre. Une idée loufoque : le train n’aurait pas pu avancer. Enfin, selon un joli conte provençal, le mécanicien du train aurait donné tout son charbon à un garde barrière qui n’avait plus de bois pour se chauffer un soir de Noël. En passant sous une pinède, la hotte à charbon se serait remplie par magie de pignes tombées des arbres.

Il est 10h30, le visage et le bleu de travail noircis par les escarbilles, protégé d’une casquette, un mécanicien graisse les bielles de la locomotive au dépôt de la gare de Puget-Théniers, sous les pins de la vallée du Var. Comme ses collègues, la locomotive, il l’appelle “la Portugaise”, du nom de son pays d’origine. Ses mensurations : 12 mètres de long, 730 chevaux. Son âge : presque centenaire. La Portugaise est une locomotive E211 et pas n’importe laquelle : elle fonctionne à vapeur et la faire rouler relève d’une vraie passion. Car elle est très bruyante, sa température avoisine les 60 degrés. La Portugaise, c’est donc la pièce maîtresse du train des Pignes à vapeur, qui circule de mai à octobre le long de la vallée du Var entre Puget-Théniers et Annot via Entrevaux. Les premiers voyageurs arrivent… une colonne de fumée signale la présence du convoi. Ils observent, accroupi près des rails, un homme versant minutieusement de l’huile sur les pièces d’entraînement des roues de la locomotive ventrue, aussi noire que brillante.

Attention au départ…

Quelques sifflements appellent les derniers passagers à monter à bord. Des touristes mais aussi des habitants de la région soucieux de découvrir un morceau de patrimoine vivant prennent place dans l’une des cinq voiture qui peuvent accueillir, au total, jusqu’à 300 personnes A 10 h 55 tapantes, le train des Pignes quitte la petite gare de Puget-Théniers. Le train s’ébranle et cahote sur une voie métrique (un mètre d’écartement) qui lui permet de prendre des courbes très serrées. À bord, les voyageurs apprécient le voyage dans le temps. L’une des voitures rouge circulait dans le canton de Fribourg en Suisse à l’aube du XXe siècle. Ses banquettes en bois proviennent du métro de Paris. Les rideaux gris et épais, chinés en Italie, sont griffés du logo FS de la compagnie ferroviaire « Ferrovie dello Stato . Dans une autre, les porte-bagages en bois perpendiculaires aux fenêtres rappellent ces trains qui traversent l’ouest américain. Le tortillard longe le Var. Entre Puget-Théniers et Annot, c’est l’éloge de la lenteur et du passé. Son parcours de 20 kilomètres, dure un peu plus d’une heure. La cheminée crache une fumée dense et noire. Le temps d’entrevoir le mont Saint-Honorat et sa crête pelée à 2 520 mètres, le train s’est engouffré dans un tunnel. Tandis que le chauffeur jette dans le gueulard (l’ouverture du foyer de la chaudière) du charbon et des morceaux de palette de bois.

 

A la découverte d’Annot…

Les quelques passagers installés sur la petite plateforme extérieure d’un des wagons toussotent. Après deux ponts métalliques et le viaduc de La Donne, long de 136 mètres, surgissent les Grès d’Annot, des blocs rocheux cyclopéens accrochés à la colline. Il est 12 h 05. Les voyageurs se dispersent pour aller déjeuner dans le joli village médiéval d’Annot qui a gardé de son passé des arches, des lavoirs et un intrigant système d’écoulement d’eau, en partie à l’air libre, pour irriguer les champs et laver les ruelles du cœur historique. Certains passagers prennent le temps de rester près du train et de grimper dans la cabine de conduite. Autour de 13 heures, après un pique-nique sous un vaste auvent de la gare ventilé par la brise, les bénévoles du train des Pignes procèdent à la manœuvre. Ils amènent la locomotive jusqu’au pont tournant, un peu à l’écart des quais. Le départ est fixé à 15h30 heures. Le trajet de retour est plus bref, avec un dénivelé d’environ 300 mètres, cette fois-ci négatif. Le train des Pignes peut souffler un peu.

A savoir : Le train des Pignes à vapeur circule tous les dimanches. Il réunit des passionnés à travers le GECP (groupement d’étude pour les chemins de fer de Provence). A noter qu’un autre train, régulier du Chemin de Fer de Provence circule entre Nice et Digne pour desservir la plupart des villages.

Pour en savoir plus :

Consulter le site web du Train des Pignes à vapeur : www.traindespignes.fr

Pour le train régulier Nice-Dignes : www.cpzou.fr – Et aussi, Office de tourisme Métropolitain de Nice Côte d’Azur : www.explorenicecotedazur.com

(Photos : Train des Pignes GECP – José Banaudo et Verdon tourisme).

 

 

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