Idéalement situé au cœur de la capitale, à deux pas de l’Arc de Triomphe, l’hôtel Peninsula Paris, depuis son ouverture en août 2014, se révèle une oasis de gourmandise. Découverte…
Le groupe Peninsula Hotels ne compte que dix palaces dans le monde. Le premier, celui de Hong Kong, reste le porte-étendard emblématique de la compagnie fondée par Sir Michael David Kadoorie, un patron mythique en Asie, amoureux des voitures de légende et ancien pilote d’avions.
Un bâtiment d’exception…
Depuis son ouverture en août 2014, le Peninsula Paris installé dans les murs de l’ancien Hôtel Majestic (1907), ex-siège de l’Unesco après la Seconde Guerre mondiale, puis du Centre international de conférences où fut signée en 1973 la paix au Vietnam par Henry Kissinger ; joue la carte du luxe, sans lésiner sur la profusion des marbres, l’espace, les mosaïques, les boiseries, le feuilletage d’or –le lustre de l’entrée principale soufflé à la main est composé d’une cascade de 800 «feuilles» de cristal. Les dorures sont partout. La gigantesque façade sur l’avenue Kléber de 10.000 mètres carrés a mobilisé vingt tailleurs de pierres spécialisés dans la restauration de monuments historiques. Ils ont réhabilités bas-reliefs, fleurs, nœuds, rubans sculptés… pour une rénovation à l’identique.
Gastronomie en vue…
Jean-Edern Hurstel, passé par Lucas Carton, l’Arpège, le Louis XV à Monaco a été choisi comme chef exécutif de l’adresse française du groupe. Elevé dans le sérail, il a fait l’apprentissage du Peninsula à Dubaï pendant six ans. Il dirige actuellement une centaine de cuisiniers, pâtissiers, boulangers des quatre restaurants, dont deux français, l’Oiseau Blanc, et The Lobby doté d’une terrasse sur l’avenue Kléber. Des lieux qui sont devenus le rendez-vous des Parisiens à l’affût des lieux tendance. La grande salle à manger (The lobby), déjà présente lors de son ouverture en 1908, avec ses hauts plafonds, ses panneaux restaurés à la feuille d’or, ses moulures ainsi que ses peintures reflète la gloire de la Belle Époque. Les panneaux contemporains avec leurs dorures et leurs miroirs, les meubles élégants et la musique jouée par un orchestre donnent une atmosphère moderne à cet espace assez impressionnant. Le Chef cuisinier du Lobby, Laurent Poitevin, étoilé à l’Angle du Taillevent (aujourd’hui les 110 du Taillevent), ancien chef de l’Hôtel Vernet, successeur du maestro Eric Briffard… cet excellent professionnel mitonne les plats de la courte carte. Il s’engage au quotidien à proposer une cuisine simple avec des ingrédients nobles et de saison. Parmi les mets de la carte, nous avons apprécié son entrée le Tourteau Breton en rémoulade, avocat, fine gelée de tomates mais vous avez aussi les Champignons de Paris en ravioles, fleurette au foie gras infusé aux morilles, le Gaspacho Rafraîchi aux aromates…
Parmi les poissons, il y a la Longe de thon Marinée et snackée, écrasé de pommes de terre « agria » aux condiments, le Bar sauvage croustillant, pousses de tétragone au xérès, jus de volaille au beurre noisette et câpres. Si vous êtes plutôt, viandes, à conseiller le Filet de boeuf Charolais maturé, pommes grenailles à l’ail rosé, le Suprême de volaille fermière des Landes, au beurre de noix, tian de légumes du sud, l’Onglet de veau de lait, à la sarriette, purée de pommes ratte au beurre cru. Si vous souhaitez vous restaurer sur le pouce, choisissez la Tartine de Jambon Ibérique Pain de campagne au levain, caviar d’aubergines fumé, tomates cerises, riquette et parmesan Reggiano, Tartine de Saumon Fumé Pain de campagne au levain, caillé de brebis aux herbes et légumes croquant, Hamburger « Belle Epoque » Pain brioché, oignons rouges, betterave Crapaudine en pickles, sucrine, tomates confites. Ceux qui sont plus férus de sucré dégusteront une des créations élaborées par le Chef pâtissier Julien Alvarez. Au menu des petits plaisirs, Chou vanille et son coeur praliné coulant et sa sauce chocolat Gianduja servie chaude…
Dès 15h, The Lobby sert l’Afternoon Tea, inventé pour la gentry anglaise de Hong Kong. Un moment attendu dans les hôtels du groupe depuis l’ouverture de l’établissement de Hong Kong en 1928. Au programme : un trio de jazz accompagne la dégustation des très appréciés scones, mini-sandwiches aux multiples garnitures ainsi que des succulents desserts et pâtisseries préparés par Julien Alvarez. Les mignardises salées et sucrées voisinent sur les trois étages des présentoirs : poulet aux herbes, beignets, macarons, tartelettes, cake du jour…
L’Oiseau Blanc, un lieu exclusif…
Le coup de maître du Peninsula Paris demeure L’Oiseau Blanc, niché au sommet du palace, en lisière des grandes suites dotées d’un jardin privatif.Pour avoir une vue imprenable sur Paris, la tour Eiffel, Notre-Dame, le Sacré-Cœur. Rendez-vous donc à L’Oiseau Blanc. Ce restaurant célèbre les aventures des pilotes de la Première Guerre mondiale en tentant de traverser l’atlantique depuis le Bourget, est très prisé au déjeuner comme au dîner, il est prudent de réserver à l’avance. Ici, place à la magie d’un site d’exception, vous êtes entouré du biplan de Nungesser et Coli (1927) reproduit par Safran.
Élaboré par l’alsacien Sidney Redel, le menu se veut bistronomique avec un style contemporain. La carte combine des assiettes très classiques et des garnitures innovantes, câpres et groseilles pour la sole. Chaque jour, un produit régional d’exception et de saison est mis à l’honneur ! Craquez pour une pintade à l’étouffer de Saint-Sever ou pour un turbot, lentilles et pieds de cochons. Pour les amateurs de cuisine authentique cantonaise, prenez place dans le restaurant Lili où le Chef Chi Keung Tang, originaire de Hong Kong propose des plats aussi bien visuels, olfactifs que gourmands. Dans une décoration qui marie l’opéra chinois et l’opéra français, vous aurez le choix entre dim sum, canard laqué façon péquinoise, une pyramide de poitrine de porc braisée et champignons ou encore crevettes braisées façon sichuanaise. Un délice pour les papilles.
Technologie à tous les étages…
Si vous choisissez de résider au Peninsula Paris, vous trouverez dans toutes les chambres et suites (34 suites dont cinq disposent de leur jardin privé), la domotique intérieure. Elle est omniprésente à travers les tablettes tactiles de chevet en onze langues grâce auxquelles le résident, d’un seul clic, contrôle les lumières, la température, les messages, la musique, la météo, l’alarme, les rideaux, la vitesse du ventilateur, les chaînes de télévision, l’appel à la gouvernante, le room service, les appels téléphoniques…. Aucune chaîne hôtelière au monde n’a mis au point un appareil manuel aussi sophistiqué. Parmi les autres services à disposition, il y a le «valet box» dans toutes les chambres qui sert à déposer les chaussures à cirer, les vêtements à nettoyer et à repasser. Tout vous est restitué dans la journée par le même système mobile. Un sèche-ongles est fixé au mur, de même qu’un poste de télévision au-dessus de la baignoire… les consommations du mini bar sont gratuites (pas d’alcool), de même que les communications téléphoniques partout sur la planète. Quintessence du luxe et du raffinement, qui peut y résister à ce palace ?
Pour en savoir plus :
Hotel Peninsula Paris 19, avenue Kléber – 75116 Paris, tél. + 33 (0)1 58 12 28 88. Site web : www. paris.peninsula.com/fr
(Photos : The Peninsula Paris).
